Les prévisions de croissance sont fondées sur la croissance attendue en 2017, ce qui n'a absolument rien à voir avec la croissance potentielle !
En réalité, il ne faudrait d'ailleurs pas parler de croissance potentielle, mais de « capacité du pays », par exemple ; et c'est un indicateur qui n'est pas observable, que vous ne pourrez jamais mesurer, même avec un prix Nobel.
Le déficit structurel est calculé avec une hypothèse de croissance potentielle de 1,5 % – l'estimation de la Commission européenne étant de 1,2 %. Avec d'autres parlementaires, j'ai écrit à Pierre Moscovici pour lui demander pourquoi la Commission européenne calculait la croissance potentielle avec une méthode tout à fait unique. Même le Fonds monétaire international (FMI), en 2013, à l'initiative d'Olivier Blanchard, a revu son calcul de croissance potentielle. D'autres ayant fait la même demande, notamment le ministre italien de l'économie, le commissaire s'est engagé à mettre en place un groupe de travail sur cette question. Cela a été fait, mais les conclusions de ces réflexions ne sont pas encore connues.
L'amendement est retiré.
La commission adopte l'article liminaire sans modification.