Intervention de Christophe Premat

Réunion du 5 octobre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Premat :

Ce rapport est extrêmement complet et détaillé. Les auditions que vous avez menées ont, dès le début, mis en évidence les points de tension. Je pense notamment à la mise en oeuvre de la formation enseignante au sein des ESPE.

Les ESPE ne doivent pas être le parent pauvre des universités qui, en tant qu'entités autonomes, ont tendance à s'orienter davantage vers la recherche, qui leur donne une place au sein de la compétition internationale.

Dans le cadre du contrôle de l'application de la loi, cette mission était opportune. J'apprécie tout particulièrement le fait que les propositions soient réalistes et ne visent pas à créer une multitude de dispositifs.

Les enseignants doivent pouvoir bénéficier d'une formation adaptée, centrée non seulement sur la transmission des connaissances, mais également sur l'attitude des élèves et leur environnement.

La mise en réseau des ressources, que vous proposez, comme le réseau Canopé, la valorisation de la condition enseignante, la mise en place d'un portfolio, que l'on retrouve dans nombre de pays européens, sont des éléments importants dans l'évolution des parcours enseignants.

Dans votre proposition 8, vous évoquez la marge d'autonomie, très réduite, des ESPE. Au-delà de la définition des contenus, comment cela peut-il être amélioré quand on connaît l'étroitesse des budgets ?

Par ailleurs, dans la plupart des pays européens, on valorise les compétences pédagogiques, les notes pédagogiques, ce que vous nommez à juste titre le « continuum de formation ». Comment cela peut-il se traduire concrètement ? Faut-il donner plus de poids à l'aspect pratique dans l'enseignement ? Vous insistez sur la question des modules. Cela signifie-t-il qu'il faut envisager d'une autre manière la pondération des coefficients aux épreuves, donner plus de valeur aux stages pratiques, qui restent souvent le premier moment de confrontation à la réalité pour la plupart des jeunes professeurs ?

Concernant le recrutement et l'évaluation de la pédagogie des professeurs, ce serait une erreur que de banaliser le parcours enseignant et d'en faire simplement une voie possible, voire une voie de garage.

La piste que vous proposez vise à donner plus de poids à des enseignements diversifiés. Les auditions auxquelles j'ai assisté insistent d'ailleurs sur cet aspect. Comment pensez-vous matérialiser cette dimension pratique, qui est souvent post-concours, alors qu'elle fait partie intégrante de l'évaluation des professeurs ?

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