Comme l'an dernier, nous recherchons des moyens de financer l'APD. Je partage pleinement le point de vue de mes collègues qui considèrent qu'il faut mettre cette question à profit pour limiter la spéculation. D'aucuns ont considéré que, dans le contexte du « Brexit », ce serait un mauvais signal à adresser au regard de l'attractivité de la place financière de Paris. Je rappelle qu'une taxe sur les transactions financières existe depuis très longtemps au Royaume-Uni ; elle taxe les achats d'actions d'entreprises britanniques à 0,5 %, ce qui n'a jamais empêché Londres d'être l'une des premières places financières du monde. Nous n'avons donc, me semble-t-il, aucune crainte à avoir à cet égard.
Je rappelle, par ailleurs, que la France et l'Allemagne font partie des dix pays qui viennent de parvenir à un accord, le 10 octobre dernier. Si nous nous appuyons sur cet accord, nous n'avons pas non plus à craindre la concurrence de l'Allemagne en la matière.
En outre, la négociation d'un accord européen plus global est en cours ; ce serait un très bon signe si la France, par le truchement de son Parlement, instituait cette taxe.