Intervention de Jacques Kossowski

Réunion du 12 octobre 2016 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Kossowski :

Au fond, messieurs les rapporteurs, nous vous entendons régulièrement, mais voyez-vous vraiment les choses avancer sur les sujets qui vous préoccupent ? Je suis par exemple inquiet de vous entendre dire que l'augmentation de la température sera, non de 2 °C, mais peut-être de 3 °C. Les eaux vont-elles monter de 80 centimètres seulement, ou de un mètre ? Dans les îles concernées, il me semble que l'on devrait prévenir la population qu'elle doit se préparer à des changements à l'échelle du siècle. Il ne faut plus attendre !

De même, pour l'Afrique, que fait-on ? Certes, c'est un plaisir de se réunir, mais, pendant ce temps, les vignobles du Bordelais sont promis à une émigration vers le nord, nos rivières changent aussi. Pendant ce temps-là, nous continuons de nous réunir… Les rapports produits et l'organisation des conférences sur le climat apportent naturellement quelque chose, même si, au stade de la réalisation des milliards d'investissements prévus, cela risque de bloquer.

Monsieur Allain Bougrain-Dubourg, vous annoncez des chiffres toujours plus importants relativement à l'emploi dans le domaine de la biodiversité : 300 000 aujourd'hui, mais peut-être, si vous revenez nous voir l'an prochain, direz-vous 400 000 ? (Murmures sur divers bancs). Vous comprendrez nos interrogations, même si nous croyons aussi que la biodiversité doit constituer un pilier majeur de la transition énergétique, moteur de la croissance verte.

Votre proposition d'impliquer architectes et urbanistes est une bonne idée. Mais les approches professionnelles de la biodiversité sont encore loin d'arriver à maturité. Dans vos recommandations, vous préconisez de soutenir l'emploi public, les délégations de service public, le bénévolat et le volontariat. Ma crainte est qu'il ne s'agisse cependant que d'emplois précaires, financés par des subventions publiques dont l'état de nos finances nous laisse penser qu'elles seront réduites. Que deviendront alors ceux qui ont choisi d'en vivre ?

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