L'année 2015 restera une année historique pour la justice climatique, d'abord en raison de la COP21 qui a abouti à un compromis porté par le principe de justice climatique, ensuite parce que, pour la première fois, deux juridictions, l'une d'un pays développé, les Pays-Bas, l'autre d'un pays en voie de développement, le Pakistan, ont condamné leurs États respectifs à prendre des mesures plus efficaces en termes de lutte contre le changement climatique.
Nos agriculteurs sont victimes du changement climatique dont les conséquences sur leurs exploitations sont graves. Pourtant, la gestion des aléas climatiques fait partie de leurs contraintes de production et ils ont développé de multiples dispositifs pour les anticiper, les atténuer et les réparer, mais aussi pour tenir compte de la diversité des situations. L'enjeu n'est pas uniquement économique, il est aussi et surtout de garantir une production alimentaire de qualité pour l'ensemble de la population. Cependant, le monde agricole ne peut lutter seul. Aussi, parallèlement aux dispositifs privés mis en place par ce secteur économique pour limiter l'impact des activités agricoles sur le climat, mais aussi pour anticiper et gérer les changements climatiques qui fragilisent les exploitations, des engagements publics ont-ils été pris afin de lutter contre le réchauffement climatique. Selon vous, les mesures d'adaptation envisagées sont-elles suffisantes pour empêcher un affaiblissement supplémentaire de notre agriculture et permettre aux agriculteurs de faire face par exemple à la montée des eaux et à la submersion fréquente des terres agricoles ?