Vous avez parlé de 300 000 emplois liés à l'environnement, et j'ai cru comprendre que vous souhaitiez que cette « armée » soit encore plus nombreuse. Leur action est-elle efficace et cohérente ? Lorsque deux PLU frontaliers sont organisés par deux cabinets d'études distincts, les préconisations peuvent être sensiblement différentes, voire contradictoires. Il en est de même des commissions sur les risques sanitaires et techniques : suivant les experts, les opinions seront très différentes – c'est particulièrement vrai pour tout ce qui a trait aux nappes phréatiques. Comment renforcer la cohérence dans ce domaine ?
En matière de coopération nord-sud, nous devons être assez modestes en ce qui concerne l'aide au développement, qui a pu conduire certains pays à mener des actions qui ne leur étaient pas vraiment utiles, mais qui l'étaient pour le commanditaire. En matière d'environnement, comment éviter que l'aide ne soit pas, une nouvelle fois, à l'origine d'un contrôle des pays du Sud par les pays du Nord ? L'accaparement des terres par certains pays, en particulier en Afrique, peut être considéré comme une manière de développer la capacité à produire des aliments en Afrique. Toutefois, cela ne bénéficie moins aux habitants qu'aux investisseurs. On en revient alors au schéma bien connu, où c'est l'investisseur qui bénéficie le plus de l'aide au développement. Comment parvenir à sortir de ce dilemme ?