Monsieur Allain Bougrain-Dubourg, comme vous, je déplore que l'adoption de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages soit presque passée inaperçue au mois de juillet dernier, masquée par d'autres événements beaucoup plus populaires, mais ô combien moins importants. Ce texte apparaît pourtant comme un nouvel élan, une réponse ambitieuse et concrète, et fait de la France un véritable exemple en la matière.
Cette loi promet une vision nouvelle de la biodiversité en soutenant les économies vertes et bleues créatrices d'emplois. Parmi les grandes avancées du texte figure la création de l'Agence française pour la biodiversité qui devient l'opérateur central dédié à la biodiversité, outil d'expertise et de pilotage unique. Cette agence sera mue par une volonté de concertation et de coopération pour une participation active et concrète de l'ensemble des acteurs.
Votre avis évoque à plusieurs reprises cette agence qui se verra confier des missions de structuration des métiers, de l'emploi, des qualifications et certifications, en vue de l'insertion de la biodiversité. Pouvez-vous préciser à nouveau le rôle de l'AFB sur ce sujet ? En quoi pourra-t-elle participer à la dynamique de transition écologique ? De quels moyens devra-t-elle disposer pour mener à bien ses missions ?
Votre avis mentionne les emplois liés à la connaissance, à la protection de la biodiversité et à la gestion d'espaces naturels, et ceux appartenant à d'autres secteurs d'activité qui intègrent dans leur stratégie et leurs pratiques des fonctions et connaissances issues de la biodiversité. Pensez-vous en définitive que tout emploi, quel qu'il soit, puisse entrer dans cette seconde catégorie ?