Depuis quelques mois, quatre centrales d'achat détiennent chacune une part de marché oscillant entre 20 et 25 % dans la distribution agro-alimentaire en France. C'est considérable. Cette situation, qui pose problème à beaucoup d'entreprises de toutes tailles – à des PME mais aussi à des groupes puissants – est aussi une menace pour l'activité économique et pour le maintien de la production et des filières agricoles dans notre pays. La puissance publique est-elle en mesure de protéger la production française ? Peut-elle créer les conditions de la survie de notre industrie agro-alimentaire alors que les discussions commerciales ont principalement lieu à Genève, et que des dispositions contractuelles complexes imposent des marges arrière et le financement d'opérations commerciales dont on ne connaît pas la totale réalité ? Avec des dizaines de milliers d'emplois à la clef, l'enjeu est fondamental. Face à un tel degré de concentration, peut-on rétablir un équilibre entre les entreprises et les centrales d'achat ?