Intervention de Yves Daniel

Réunion du 12 octobre 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel, co-rapporteur :

Mesdames, messieurs les députés, chers collègues, ce rapport est important et la proposition de résolution européenne que nous vous proposons, aujourd'hui, est l'occasion de faire le point sur la situation de la filière laitière française et européenne, mais aussi de tracer les perspectives, pour cette dernière, au-delà de la crise qu'elle traverse actuellement. La fin des quotas a fait basculer la filière dans un nouveau monde économique. L'orientation résolue vers le marché, que la France avait réussi à retarder en 2003, pour permettre aux acteurs de s'adapter, est désormais actée. Il serait illusoire d'espérer un retour aux quotas, pour ceux qui l'imagineraient encore, dans un contexte où la majorité des États membres de l'Union souhaite profiter des débouchés grandissants du marché mondial. En effet, alors que le marché européen est mature et que la consommation y régresse, les pays émergents représentent, par leur démographie et leurs changements des modes de consommation, des marchés prometteurs. La production laitière doit regarder désormais vers le grand large, ce que nos voisins européens ont très bien compris. C'est notamment ce que nous avons retenu lors de notre déplacement aux Pays-Bas. Cependant, si l'heure est au marché, la chute des prix, et la crise laitière qui a suivi, ont été la preuve que les pures logiques économiques ne doivent régir seules la production laitière. Nous estimons donc, que l'intervention publique conserve sa légitimité, à condition de respecter un certain nombre de critères.

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