Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 3 février 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Avant l'article 1er bis, amendement 4686

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Deux conceptions de l'humain et de l'humanité s'affrontent. Rappelons qu'il n'y a pas une vision purement sociale contre une autre qui serait purement génétique, les deux sont importantes. Marc Le Fur l'a très bien souligné : la génétique, c'est aussi la généalogie, la filiation, l'inscription dans une histoire plus que familiale, l'inscription dans une histoire qui a été déniée, par certains, au XXe siècle, à des frères humains parce qu'ils avaient le défaut d'appartenir à un peuple qui devait être exterminé. C'est un défaut majeur que de vouloir ôter à ces enfants la capacité de s'inscrire dans une histoire.

Les digues lâcheront à un moment car, automatiquement, dans un monde ouvert sur l'extérieur, la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui, iront de soi, inéluctablement, et vous ne pourrez pas, au seul niveau national, construire des lignes Maginot qui seraient infranchissables. À cet égard, la position de nos camarades écologistes a le mérite d'être claire, honnête et transparente, ce qui n'est pas le cas de celle de la majorité socialiste.

Dernière réflexion : 200 000 enfants sont nés suite à une PMA. La probabilité statistique ne sera pas nulle qu'un jour, un frère rencontre sa soeur. Elle ne sera pas égale à zéro. Les médecins et les patients doivent pouvoir connaître le nom du donateur.

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