Ce projet de COM procède à une clarification, en réduisant par exemple le nombre d'indicateurs, mais au-delà de ces améliorations formelles, ne se manifeste aucun effort en faveur de vraies réformes. Le rapport Schwartz, le rapport Gattolin-Leleux comportaient pourtant des pistes de réflexion sur une autre manière d'aborder l'audiovisuel public.
Quelle est la situation aujourd'hui ? Dans un contexte d'explosion du nombre de chaînes, on assiste à une multiplication des chaînes publiques alors que les parts d'audience de l'audiovisuel public baissent : de plus de 40 %, il y a une dizaine d'années, elles sont passées à 28 %. Chaque chaîne publique a de plus en plus de difficultés à fonctionner et souffre d'une dispersion des moyens.
C'est l'impression de fuite en avant qui domine. L'année dernière, on est allé trouver 70 millions de recettes grâce au produit de la taxe sur les opérateurs de communications électroniques ; cette année, c'est une augmentation de deux euros de la redevance. Je trouve dommage que le COM repose sur des opérations de colmatage.
La question qui importe est de savoir quelle est l'ambition d'une télévision publique. Certes, un effort est fait en matière de création audiovisuelle : 400 millions d'euros lui seront consacrés. Mais il faut aller dans le détail. Quelle somme, selon vous, chers collègues, est dédiée à la diffusion du spectacle vivant sous toutes ses formes ? Avec Hervé Féron, nous sommes un peu tombés de l'armoire en apprenant son montant exact : 15 millions d'euros seulement !
Bref, ce COM est bien écrit mais il ne comporte pas de véritable stratégie de réforme.