Cet amendement s’inspire de la même philosophie que celui que vient de défendre Patrick Bloche. Je veux ici rappeler la situation que connaissent depuis deux ans les établissements culturels, pas uniquement à Paris mais aussi dans l’ensemble du territoire, où la baisse moyenne de fréquentation est comprise entre 25 % et 35 %. Certains d’entre eux sont à deux doigts de déposer le bilan. Je parle, comme l’a fait Patrick Bloche, d’établissements qui, à travers le théâtre ou la danse, peuvent être facilement caractérisés, mais il y a aussi des joyaux et des symboles qui fondent l’attractivité touristique de la France. Au sein de la cellule de continuité économique, l’ensemble des métiers représentés ont applaudi des deux mains à la création du crédit d’impôt l’année dernière.
Ce crédit d’impôt, tel que nous l’avons voté, s’adressait aux variétés, mais le décret ne visait que les spectacles humoristiques. Il y a là une contradiction : pourquoi un crédit d’impôt pour les seuls spectacles d’humour – il est certes justifié de les aider, car ils participent aussi de l’attractivité touristique, commerciale et événementielle de nos territoires –, à l’exclusion des autres spectacles, qui sont tout aussi importants ? On sait que 70 % à 80 % du chiffre d’affaires des établissements concernés passe dans les salaires ou dans les primes de représentation.
Vous savez que je goûte très peu les crédits d’impôt. Je m’y oppose régulièrement au sein de la commission des finances et en séance. Si nous proposons cette extension, c’est qu’elle permet de clarifier le dispositif et d’adresser un message utile et pertinent dans la période que nous traversons, tout en ne coûtant quasiment rien.