Manifestement, nous sommes en désaccord avec notre collègue Guedj et c'est en effet un débat de fond. Il ne nous paraît pas illégitime que des parents anticipent un certain nombre de conditions dans lesquelles leur enfant peut être adopté.
Les questions d'histoire, les questions d'identité ne sont pas illégitimes. Et que des parents, dans l'hypothèse de leur décès, disent qu'ils souhaitent – sauf si c'est contraire à l'intérêt supérieur de l'enfant, et le juge en sera garant – telle adoption plutôt que telle autre, cela me paraît pleinement légitime.
J'ajoute que, participant récemment à une rencontre dans votre département, monsieur le président, j'ai perçu quelles pouvaient être les conséquences du projet du Gouvernement et de la majorité dans l'affaiblissement du mariage civil et dans l'affaiblissement, dès lors, des possibilités d'intégration et d'assimilation. Lorsque vous dévalorisez le mariage civil, avec le risque de disjonction entre mariage civil et mariage religieux que nous avons évoqué hier, c'est alors une chance d'assimilation, en particulier dans les mariages mixtes, que vous perdez.