Évidemment, le fait de ne pas avoir d'enfant est une situation douloureuse. Le désir d'enfant est tout à fait légitime et chacun peut le comprendre. Nos situations sont diverses et il convient, quand on aborde ces questions, de prendre des précautions.
Aussi grande que puisse être cette douleur, et aussi complexes que puissent être les histoires personnelles de chacun, il faut rappeler avec force que c'est d'abord des parents que l'on donne à un enfant, et non l'inverse. Il est important de placer l'enfant au coeur du dispositif et de ne pas se tromper, en inversant les rôles. Je ne parle pas ici d'enfant-objet, ni de marchandisation : ce n'est pas du tout l'objet de cet amendement. Je veux seulement rappeler que celui qui justifie nos interventions et notre attention, c'est l'enfant, à qui l'on donne de nouveaux parents qui vont l'aimer, et pas l'inverse.