…dans sa commune, dans les associations auxquelles il appartient ou dans son métier, ce ne sont pas des déterminismes dont il doit se libérer : c'est ce qui fait l'unité de sa personne. Et nous la respectons complètement. Un adage que j'aime beaucoup dit que « l'homme est plus vieux que l'État ». Pour vous, l'État, c'est l'alpha et l'oméga ; nous ne partageons pas ce point de vue. La famille est plus vieille que l'État.
Je voudrais maintenant revenir à mon amendement, qui entend affirmer que le désir des adoptants ne doit être pris en compte que lorsqu'il est compatible avec l'intérêt de l'enfant. Par là, nous cherchons à repousser le droit à l'enfant, que vous voulez imposer.
Vous confondez le désir et le droit – nous l'avons constaté en entendant Mme la ministre hier. Lors de son audition, le rabbin Korsia a dit que « pour qu'une société perdure, les citoyens doivent accepter de contenir leurs désirs ; c'est à la loi de poser des limites à ce que chacun veut. » C'est ce que nous voulons traduire, au travers de cet amendement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)