Intervention de Yves Fromion

Réunion du 11 octobre 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

En matière de service national, il faut savoir ce que l'on veut. Ou il s'agit de répondre à une vraie menace – et il faudra dire laquelle – de nature à contraindre 600 000 jeunes à venir se former pendant six mois pour devenir des combattants approximatifs. Ou il s'agit de suppléer une éducation nationale défaillante, qui fait que les jeunes sont en déshérence, n'ont plus d'esprit civique, etc. Cela n'a rien à voir, et ce n'est pas le rôle de l'armée. Il faut que l'on soit clair là-dessus, car c'est une aberration totale de laisser prospérer cette question du service national.

Cette observation faite, j'en viens à mes questions. Mon général, la presse a laissé filtrer que nous aurions eu des blessés dans le cadre de Chammal. Pouvez-vous en dire un mot ?

Pourriez-vous nous dire ce que représenterait financièrement l'accélération de SCORPION ?

Ensuite, Mon général, je crois que vous avez raison de faire évoluer l'opération Sentinelle, non seulement dans sa forme, mais aussi dans son esprit. Pour ma part, je pense que la guerre de demain, si elle doit avoir lieu, se fera essentiellement en zone urbaine. Il faudrait donc que l'on apprenne à nos soldats à se mouvoir et à se battre dans le milieu urbain. En effet, les soldats s'entraînent principalement dans les camps, dans la campagne, à la montagne ou ailleurs. Mais le milieu de vie de presque 80 % des Français, c'est la ville. Il serait bon qu'il y ait une présence militaire dans les villes ou dans les quartiers, pour montrer que l'armée est partout chez elle. Je pense que cela ferait beaucoup de bien à notre société, et notamment à de nombreux jeunes.

Vous nous avez parlé des problèmes de MCO. Sauf erreur de ma part, il apparaît que le basculement légitime d'effectifs au sein de l'armée de terre pour réaliser la FOT s'est fait au détriment d'un certain nombre de dispositifs administratifs, d'entretien, de soutien, etc. puisque l'on joue à enveloppe constante. L'armée n'a pas augmenté, on a supprimé la déflation mais on est resté, à peu de choses près, aux éléments de départ. Cela signifie qu'il y a eu un jeu interne. Ne s'est-il pas trop fait au détriment de ceux qui sont chargés d'entretenir et de faire marcher la machine ?

Enfin, j'ai déjà posé la question à un autre de nos interlocuteurs, mais je n'ai pas encore obtenu la réponse : quel est le salaire d'un soldat et d'un sergent-chef, et quelles surrémunérations touchent-ils lorsqu'ils sont en OPEX ?

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