Je soutiens cet amendement qui traite – il faut le rappeler – de l'adoption. Comme nous nous y attendions, nous avons vu resurgir depuis plusieurs jours, à l'occasion de l'examen de ce projet de loi sur le mariage et l'adoption, la question de la procréation médicalement assistée, car très peu d'enfants sont adoptables, en France ou à l'étranger. Nous avons assisté tout à l'heure à un énorme cafouillage de la part du Gouvernement. Comme le dit l'adage, vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! Au Cambodge, ce ne serait pas comme à Paris ! (Sourires sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Cet amendement est très simple. Il évoque l'intérêt de l'enfant. Comme on l'a souvent rappelé dans cet hémicycle depuis de nombreuses heures, l'intérêt de l'enfant figure dans un grand nombre d'articles du code civil, mais il est aussi un principe cardinal du droit européen et du droit international. Surtout – cela n'a peut-être pas suffisamment été dit –, il est visé dans le préambule de la Constitution de 1946.
Le désir ou le souhait des adoptants est sans doute très important. Mais face à ce désir, il faut proclamer l'intérêt de l'enfant. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Il est très important de le dire et de le redire. En effet, dans notre droit actuel de l'adoption, il existe…