Mon général, lors de l'université de la Défense, les 2 % du PIB ont été un leitmotiv ; ils correspondent, semble-t-il, à un standard pour les armées occidentales. Aujourd'hui, je m'interroge. L'augmentation du budget de 600 millions est réelle, je vous l'accorde, mais si on rapporte celui-ci au PIB, on constate qu'il est en stagnation, puisqu'il représente 1,77 % du PIB en 2017, contre 1,78 % en 2016. Entre le discours politique et la mise en oeuvre, il y a donc une différence considérable.
J'en viens maintenant à ma question, qui a trait au conflit avec Daech. En Syrie et en Irak, la superficie des territoires tenus par cette organisation régresse, mais les concentrations de forces démontrent qu'il y a encore beaucoup à faire. Nous avons envoyé au Levant quatre batteries d'artillerie, me semble-t-il, soit entre 160 et 200 hommes. Or, il avait été prévu que nous n'enverrions que des forces aériennes. Nous sommes donc un peu en contradiction avec l'article 35 de la Constitution. Certes, il ne s'agit que de 200 hommes, mais leur présence sur le terrain suscite quelques interrogations.