Intervention de Pascal Demarthe

Réunion du 19 octobre 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Demarthe :

Monsieur le rapporteur, j'ai lu votre rapport avec beaucoup d'intérêt et je tiens à vous féliciter pour votre travail. Une étude récente du Centre de recherche sur les conditions de vie a rappelé que, depuis les attentats du 13 novembre dernier, les jeunes s'engagent de plus en plus dans la vie associative. C'est fort de cette information optimiste que j'aborde mon intervention.

Cette année, comme l'an dernier, les crédits du budget sport, jeunesse et vie associative sont en hausse, avec 738 millions d'euros en crédits de paiement. C'est là la traduction de la priorité donnée à la jeunesse par le Président de la République dès 2012, réaffirmée avec constance depuis, et des réponses apportées, notamment lors du comité interministériel du 6 mars 2015 relatif à l'égalité et à la citoyenneté. Ainsi, l'engagement de la jeunesse dans la vie citoyenne, l'action associative dans les quartiers sensibles, le sport comme facteur d'intégration pour les Français les plus fragiles et de rayonnement pour la France sont bien des priorités pour notre gouvernement.

Le service civique concentre, selon votre analyse, une part très importante de la hausse du budget. Dans le projet de loi Égalité et citoyenneté actuellement en discussion au Parlement, le service civique est pensé comme une incitation à l'engagement des jeunes de tous horizons sociaux. Or vous pointez les limites du brassage social de ce type de dispositif et le risque qu'il devienne « une solution unique » qui absorberait tous les moyens de l'État au détriment du sport ou de l'éducation populaire. Quelles solutions pourraient éviter ces deux écueils ?

De plus, si le service civique est un succès et connaît un développement exponentiel, le manque de missions permet difficilement de satisfaire l'ambition affichée que chaque jeune puisse trouver une mission. Aujourd'hui encore, 75% des missions proposées relèvent de l'associatif ; or l'objectif est de les développer dans les organismes publics nationaux et locaux. L'un des obstacles est, pour l'organisme d'accueil, de créer la mission, d'organiser les tâches du volontaire et de l'encadrer. Comment développer le service civique dans le service public pour donner un véritable sens de l'intérêt général ?

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