En tant que rapporteure pour avis du programme 144, je me félicite du maintien des crédits de ce programme à une moyenne annuelle de 730 millions, ainsi que s'y était engagé le ministre de la Défense. Dans un environnement stratégique en mutation, ce programme revêt une importance accrue car il prépare l'avenir de la défense.
L'ONERA, dans ce cadre, apporte une contribution déterminante à notre avenir aéronautique et spatial, militaire et civil, et je salue l'intervention du ministre de la Défense qui a permis en 2016, par une contribution de 20 millions d'euros, dont cinq millions en réserve, de sauver la soufflerie stratégique de Modane menacée d'effondrement. Mais l'ONERA, qui a fêté dernièrement ses soixante-dix ans, est loin d'être assurée de son avenir et de son maintien à un niveau d'excellence, malgré des efforts de réorganisation interne et un haut niveau de commandes de tiers. Le budget prévu pour 2017 – 105 millions d'euros – est en effet identique à celui de 2016, ce qui ne lui permettra pas de faire face à certaines échéances.
Que comptez-vous faire pour permettre la relocalisation des emprises de Meudon et Châtillon, dont la vente ne couvrira vraisemblablement pas le transfert, le déficit étant évalué autour de 40 millions d'euros ? Par ailleurs, quelles sont vos intentions pour le plan ATP de remise à niveau de l'ensemble des souffleries, estimée à 218 millions d'euros sur onze ans ?