Intervention de Jacques Myard

Réunion du 11 octobre 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Chacun sait que l'état d'urgence, institué par la loi de 1955, a été conçu pour éviter de reconnaître l'état de guerre en Algérie. Aujourd'hui, le Président de la République nous dit que nous sommes en guerre contre Daech ; soit, mais il faut en tirer toutes les conséquences. Pourquoi l'article 35-1 relatif à l'autorisation par le Parlement de déclarer la guerre n'est-il pas utilisé ? Je vous ai adressé cette question par écrit ; j'attends votre réponse.

Ensuite, il n'est pas simple d'envoyer des troupes au sol : la bataille de Mossoul sera tout sauf une partie de plaisir.

Quelles sont les forces en présence à Alep ? J'entends dire qu'il ne s'y trouverait qu'un millier de combattants d'Al-Nosra. ; selon moi, ils seraient plutôt 12 000 à 15 000 dans l'est de la ville.

S'agissant du Yémen, nous sommes engagés avec l'Arabie Saoudite – je n'entre pas dans les détails. Jusqu'où ira-t-on ?

J'en viens à la Libye. Nous sauvons en mer des gens délibérément jetés dans des barcasses, et nos navires les ramènent en Europe ; à ce compte-là, ce mouvement risque de durer un certain temps. Pourquoi ne pas les renvoyer d'où ils viennent et le dire, de manière à casser ce processus ? Tous ces gens, en effet, lisent à livre ouvert dans nos actions.

La Pologne, enfin : ce n'est pas la première gifle que nous inflige ce pays. Pourquoi, dans ces conditions, afficher une totale solidarité avec lui vis-à-vis de la Russie, au point de lui proposer notre couverture militaire comme nous l'avons fait dans les États baltes ? Ne faut-il pas faire comprendre à la Pologne que la solidarité européenne vaut dans tous les domaines ?

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