Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 11 octobre 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

J'approuve notre action en Libye : il est indispensable d'empêcher Daech de s'y propager et, de ce point de vue, nous maîtrisons plus ou moins la situation, malgré la guerre civile. Quelles forces aériennes et, le cas échéant, terrestres y déployons-nous ? D'autre part, nous attaquons-nous aussi aux réseaux mafieux qui organisent les expéditions à travers la Méditerranée ?

Quant à l'Irak, je crois comme M. Lellouche que votre interprétation de la règle relative à l'information du Parlement est discutable, comme le confirme la réponse écrite apportée à M. Lellouche par le président Bartolone. Si nos forces terrestres sont maintenues sur place, il faudra résoudre ce problème.

Sur le fond, ce maintien est selon moi une erreur. L'assaut de Mossoul sera un épouvantable bain de sang, peut-être pire encore qu'Alep ; des camps de réfugiés sont déjà en construction à l'extérieur de la ville. Que va faire la France dans cette galère ? Au fond, nous tenons en Irak le rôle de supplétifs des Américains, et nous n'y sommes pas indispensables comme en Libye ou en Afrique, par exemple.

En Pologne, enfin, l'affaire des Rafale, il y a douze ans, se reproduit : bis repetita. À l'époque, on pouvait éventuellement comprendre que l'offre de Dassault fût insuffisante en matière de transferts de technologie et de compensations, comme s'en étaient justifié les Polonais. Cette fois-ci, il s'agit plus vraisemblablement d'une décision politique.

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