Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 5 octobre 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Monsieur le ministre, en tant que député de la deuxième circonscription du Var, je serai heureux de participer à la rénovation du Mémorial du débarquement en Provence. Et je vous félicite pour les travaux que vous avez menés.

Cela étant, vous dites que votre budget est ambitieux. Pour ma part, je constate qu'en cinq ans de mandat, il aura reculé de 480 millions d'euros, soit de 19 %.

J'observe aussi que vous avez attendu la dernière année pour accorder à la retraite du combattant un petit bonus de quatre points, alors que vous aviez refusé de le faire pendant quatre ans. Il suffit de se reporter aux arguments que vous nous avez servis pendant toute cette période pour trouver votre attitude paradoxale. Mais quatre points de plus, c'est bien pour les anciens combattants. Disons toutefois qu'aux résultats des deux dernières législatures, on vous aura battus « 11 à 4 » !

Nous aurons l'occasion, en commission élargie, de disséquer le projet de budget pour 2017 que nous n'avons en notre possession que depuis hier matin. Avec mes collègues du groupe Les Républicains, nous allons réfléchir sur ce document, en partenariat avec les associations.

Enfin, je terminerai mon intervention sur une question d'actualité. Le président de la République a instauré une médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. Cela pose plusieurs problèmes, à commencer par la place qu'occupe cette médaille dans l'ordre du protocole : en effet, elle se retrouve devant celle des blessés de guerre, et devant la Croix de guerre.

Je vous ai interpellé à ce propos, et vous m'avez expliqué que, par décret, les médailles décernées par le président de la République se trouvaient hiérarchiquement avant celles qui sont décernées par les ministères. De fait, parmi les propositions du monde combattant, émerge celle consistant à revoir ce décret pour que la médaille accordée aux victimes du terrorisme ne soit plus attribuée par le président de la République, mais par un ministère, par exemple celui de l'Intérieur. Cela aurait pour effet immédiat de remettre cette distinction à une place plus convenable du point de vue protocolaire.

Voilà, Monsieur le ministre, les quelques réflexions à chaud que me suggère ce projet de budget 2017.

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