Monsieur Jean-David Ciot, vous vous êtes interrogé sur le financement du monument OPEX.
Je l'ai indiqué, ce monument OPEX sera installé dans le parc André-Citroën. Nous avons engagé une négociation avec la Ville de Paris, les architectes et les concepteurs du parc, et nous sommes en relation avec le maire du 15e arrondissement, votre collègue Philippe Goujon.
Cette opération entraînera la rénovation d'une partie de ce parc, qui sera effectuée par la Ville de Paris. Le monument, dont le concours sera lancé cette semaine, sera à la charge du ministère de la Défense. Nous allons lancer un marché qui avoisinera les 500 000 euros – bien sûr sans prendre en compte les aménagements qui seront nécessaires autour. Le budget de la défense l'a prévu depuis longtemps.
La négociation avec la Ville de Paris, pour le réaménagement de cette partie du parc, n'a pas encore été menée, mais la municipalité fera certainement un effort en ce sens. Nous avons demandé à Anne Hidalgo d'accélérer cette rénovation, qui n'était pas au programme des dépenses de la Ville. Nous sommes en train de finaliser ce projet, et un communiqué devrait bientôt annoncer la création du jury et le lancement du concours.
Quoi qu'il en soit, le président de la République, comme il l'a indiqué dans son discours du 13 juillet, souhaite que le processus soit irréversible. En effet, le monde de la défense a très mal vécu la réaction qui a eu lieu autour de l'installation de ce monument place Vauban – une forte opposition des habitants du secteur. Voilà pourquoi, aujourd'hui, il est important d'aller vite pour construire ce monument, dans le cadre de la reconnaissance que la Nation doit à la quatrième génération du feu.
S'agissant de l'INI, j'ai annoncé l'engagement de cinq millions, pour démarrer les travaux. Ces travaux seront très conséquents, car il y a tout un ensemble à rénover. Mais il faut bien commencer. Le Centre d'études et de recherche sur l'appareillage des handicapés, le CERAH, viendra en lieu et place du Centre médico-chirurgical. Et l'on réfléchit, au sein de l'enceinte des Invalides, à une répartition des surfaces entre l'INI et le Musée de l'armée.
S'agissant de l'éventualité d'un service militaire civique expérimental, je répondrais que n'est pas de ma compétence, ni de celle du ministère de la Défense. Cela relève plutôt de celle de l'Éducation nationale. En revanche, à propos de l'extension d'un service militaire obligatoire, je peux vous assurer qu'aujourd'hui rien n'est envisagé. D'abord, ce serait très compliqué. Ensuite, cela ne correspondrait pas aux besoins de nos armées, qui projettent nos soldats en opérations extérieures.
Je ne voudrais pas m'étendre sur ce service civique expérimental. Bien sûr, il peut être envisagé sous une forme ou une autre, avec différents domaines d'intervention. Je n'y suis pas opposé, mais cela ne relève pas de ma compétence.
Par ailleurs, je comprends que l'opposition dénonce la baisse du budget et déplore que l'on ait trop tardé. En revanche, je m'inscris en faux contre le prétendu score, de 11 à 4, en sa faveur. En effet, il est facile d'augmenter les crédits, et de les faire payer aux suivants. Car c'est bien ce qui s'est passé en 2012, puisque l'augmentation n'est intervenue qu'au 1er juillet. Cette année, je peux vous assurer qu'en application des décisions qui ont été prises, le point PMI sera augmenté de 3 % et la retraite du combattant revalorisée de deux points dès le 1er janvier 2017. On n'attendra pas le mois de juillet ou la fin du mois de mai.