Pour en revenir à la JDC, dont on semble vouloir à tout prix étoffer le contenu, loin de l'ambition initiale, pourquoi ne pas utiliser du temps scolaire – réparti tout au long de l'année – pour compléter les enseignements de cette journée ?
Je constate par ailleurs que cette proposition de budget est, une fois encore, muette sur le problème des pupilles de la Nation, alors qu'une profonde inégalité de traitement subsiste entre les pupilles de la Seconde Guerre mondiale dont les parents – qu'ils soient Juifs ou non – sont morts en déportation et les autres : les premiers en effet sont indemnisées mais pas les seconds.
À une question qui vous a été posée au Sénat, vous avez répondu en laissant entendre que c'était avant tout un problème financier, en particulier pour ce qui concernait le versement du capital. Vous appuyez vos dires sur des chiffres pour le moins imprécis, puisque vous évaluez le coût de cette indemnisation entre 0,6 et 1,3 milliard d'euros, soit du simple au double. Si les pupilles de la Nation sont conscients qu'il s'agirait là d'une dépense trop lourde pour le budget de l'État, nous suggérons en revanche d'opter pour le principe d'une indemnisation qui prenne la forme d'une rente viagère. Cela représenterait une dépense supplémentaire d'une soixantaine de millions d'euros, soit peu ou prou l'équivalent de la baisse du budget pour 2017. Puisque, comme on l'a dit, nous sommes en année préélectorale, pourquoi ne pas en faire également profiter les pupilles de la Nation oubliés par les décrets ?