J'en viens aux dépenses de rénovation. Il nous paraît important de tordre le cou à l'idée récurrente qu'on ne ferait rien. Il se fait beaucoup de choses en la matière, de façon dispersée peut-être et pas toujours le plus efficacement possible. Lors des auditions que nous avons menées, de nombreux acteurs nous ont dit que l'objectif de 500 000 logements rénovés par an était en train d'être atteint. Cela a représenté en 2014 plus de 11 milliards d'euros d'investissements, ce qui est considérable. L'effort moyen par logement s'élève à près de 7 000 euros – et à 8 500 euros en ce qui concerne les logements les plus anciens.
La tendance est également positive concernant la valorisation des logements en fonction de leur performance énergétique. Il y aura toujours des exceptions ici ou là, liées à des marchés immobiliers particuliers, mais la tendance globale conduit à constater des écarts de valeur assez importants, directement corrélés à la catégorie d'efficacité énergétique dans laquelle les logements se situent. On le constate également sur le marché locatif.
Cela traduit non seulement une prise de conscience mais aussi une réalité. C'est aussi pour les propriétaires qui réalisent des investissements une garantie de retour sur investissement lorsqu'ils revendent leur logement. Cela nourrit a contrario, chez ceux qui ne feraient rien, la crainte de voir leur logement se déprécier sur le marché de la revente. C'est donc une incitation forte à consentir à engager des travaux.
Reste la question de l'efficacité de ces travaux. Les professionnels que nous avons auditionnés ne sont d'ailleurs pas tous d'accord sur ce point. Certains considèrent qu'il faut continuer à promouvoir un bouquet de travaux très diversifié, d'autres, qu'il faut en rester à des opérations simples. En tout état de cause, il ne faudrait pas que cela ne concerne que le seul marché du changement des fenêtres. La performance énergétique d'un logement se mesure quand même à plusieurs critères et doit inclure des travaux divers pour être améliorée.