Je tiens tout d'abord à saluer le regard très pragmatique que vous portez dans ce rapport sur les problèmes de terrain.
Le stockage d'électricité sera effectivement un enjeu majeur au cours des vingt prochaines années. Il convient d'accélérer le rythme de l'innovation et de la recherche afin de trouver de vraies solutions. La batterie ne sera une solution que très partielle et d'autres propositions de ce rapport me paraissent très intéressantes. La recherche a évolué, notamment en ce qui concerne les volants d'inertie qui ne permettent pas de stocker mais de réguler les besoins électriques d'une industrie. Ce système est aujourd'hui passé en phase opérationnelle.
Je voudrais insister sur le problème des délais de réalisation. J'ai moi-même été confronté à un délai tellement long – aux recours se sont ajoutés des problèmes de fouilles qui n'en finissaient pas – que j'ai abandonné mon unité de biomasse. J'ai fini par lâcher au bout de cinq ans le projet que j'avais engagé alors qu'il ne faut qu'un an en Allemagne pour monter une unité. Ce que je dis de la biomasse se vérifie d'ailleurs dans les autres secteurs.
Enfin, en matière de logements, la question ne se pose pas de la même manière selon que l'on est en zone tendue ou en zone détendue. Je suis, pour ma part, à Troyes, dans un secteur qui se détend en termes de besoins en logement. Les logements y étant vendus à des prix relativement bas, le coût de la réhabilitation énergétique dépasse aujourd'hui le prix des logements mêmes. Les propriétaires rencontrent des difficultés lorsqu'ils veulent réhabiliter leur logement, ce dernier valant moins cher, une fois réhabilité, que l'investissement réalisé.