Nous avons effectivement essayé d'adopter un regard pragmatique – et non pas idéologique – en la matière. Je remercie notre collègue Menuel de l'avoir souligné.
Madame Lignières-Cassou, nous avons entendu des représentants de la BPI, sans avoir de contacts directs avec les personnes chargées des dossiers de méthanisation. Je reconnais que le financement des infrastructures de méthanisation pose un gros problème. Nous relevons dans notre rapport la faible structuration de la filière qui fragilise le montage financier des projets surtout lorsqu'ils impliquent des petites exploitations agricoles. Cela rejoint tout à fait votre observation. Un dossier de méthanisation sur deux soutenu par BPI-France connaît ainsi des difficultés de paiement. Nous avons donc intérêt à consolider la filière du bio-méthane qui est extrêmement prometteuse.
Il est incontestable que la réglementation thermique de 2018 déstabilisera le marché immobilier ancien. Peut-on prévoir une évolution glissante ? Peut-être. Il nous est difficile de répondre à la question. Je voudrais néanmoins insister sur la valeur verte du patrimoine bénéficiant d'une rénovation thermique : cette valeur verte joue relativement peu dans certaines régions, mais elle existe tout de même.
Il faudrait effectivement expertiser les chiffres de l'ADEME sur les rénovations performantes. En outre, il est un fait qu'aucun parc éolien offshore n'a vu le jour. Comme nous le soulignons dans ce rapport, autant nous avons enregistré des succès incontestables dans le secteur photovoltaïque – parfois même un peu excessifs pour le marché –, autant la filière éolienne n'est pas suffisamment développée. Les efforts doivent donc être beaucoup plus importants en ce domaine.