Nous pouvons vous confirmer que les mines antipersonnel n'ont pas été utilisées dans la partie encerclée d'Alep. En revanche, nous avons été visés par des bombes à fragmentation. Nous rassemblons celles qui n'explosent pas et tâchons de les détruire, mais nous ne disposons pour ce faire que de moyens primitifs – enfouissement ou détonation. À l'extérieur de la ville, nous disposons de deux équipes spécialisées dans le démantèlement des explosifs et des bombes à fragmentation. En ce qui concerne les mines, nous ne disposons ni des compétences, ni des équipements pour intervenir.
J'en viens à nos relations avec le représentant de l'ONU. Après cinq années de conflit, nous tentons encore d'ouvrir la voie diplomatique à New York grâce au soutien de pays européens comme la France. Nous voulons surmonter cet obstacle pour que soit au moins reconnue l'humanité du peuple syrien, que le blocus soit levé et que l'aide humanitaire puisse être acheminée. Certaines zones comme Deraya sont encerclées depuis quatre ans sans recevoir aucune aide. Nous luttons pour que ce blocus soit levé un jour. Nous sommes en lien avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, et nous transmettons au Conseil de sécurité toutes les preuves que nous recueillons des violations et crimes de guerre commis en Syrie.