À mon tour de saluer le travail de la mission d'information sur l'offre automobile française, dans une approche industrielle, énergétique et fiscale.
Ce secteur stratégique concerne 9 % de la population active, avec près de 3 millions d'emplois. L'automobile est l'unique moyen de transport de nos concitoyens des territoires ruraux où, souvent, il faut deux véhicules par famille.
Cette mission fait suite à la très dommageable affaire Volkswagen. Comment rétablir la confiance sur le respect des normes sans en créer de nouvelles, ce qui entraînerait une instabilité préjudiciable au respect de la loi ?
Certains ont vu dans ce « dieselgate » une aubaine pour attaquer le diesel. Ne craignez-vous pas de porter un coup à notre industrie, puisque, ces dernières années, PSA et Renault ont beaucoup investi pour le diesel propre ? Un véhicule diesel récent n'a rien à voir avec ses prédécesseurs. Les normes Euro 5 et Euro 6 sont quasiment aussi strictes que pour un moteur à essence. En outre, le diesel consomme moins… Ne pensez-vous pas qu'une inflation normative puisse avoir des effets pervers ?
L'Europe va débattre de ces questions. La France ne devrait-elle pas attendre avant de modifier ses normes, pour avoir une vision stable de l'environnement normatif en la matière, avec une stratégie industrielle qui fixe un cap clair ?