Monsieur le président, madame la ministre des affaires sociales et de la santé, monsieur le secrétaire d’État chargé du budget, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, vous nous présentez aujourd’hui le dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale de la législature.
Il porte malheureusement la double marque de l’autosatisfaction et de l’insincérité. Oui, il est insincère car, monsieur le secrétaire d’État, si vos chiffres ne sont pas faux, vos prévisions le sont. Les comptes avantageusement présentés ne parviennent cependant pas à masquer l’échec de ce gouvernement en matière de santé, dans une stratégie politique faite de dogmatisme, d’immobilisme et d’augmentation de la fiscalité.
Depuis 2012, le Gouvernement a clairement choisi l’augmentation des recettes, par une hausse massive des prélèvements sur les entreprises et les ménages – à hauteur de 50 milliards d’euros –, plutôt que la diminution des dépenses. La fin de cette législature, comme toutes les fins de législature gérées par les socialistes, se caractérise par des annonces tonitruantes et quelques lots de consolation. Or ceux-ci ne consolent personne et les promesses d’équilibre ne sont pas crédibles.