Merci, monsieur le président. Cet amendement est profondément républicain. Vous parlez sans cesse d'égalité ; il s'agit ici de respecter l'égalité et d'éviter toute dérive. Nous ne jugeons ni ne rejetons personne, nous prenons simplement en considération le principe de réalité. Celui-ci dit que quatre enfants adoptés sur cinq dans notre pays viennent de l'étranger. Un grand pays allié, qui fête ce soir le soixante-dixième anniversaire d'une grande victoire pour la liberté, ne partage pas certaines de nos vues et demandera inéluctablement à revoir toutes les conventions qui le lient avec la République française.
Automatiquement, la loi engendrera donc des difficultés supplémentaires pour l'adoption d'enfants venus de l'étranger. D'où les inquiétudes de certains de mes collègues, consécutives à des propos que nous entendons ici ou là, aux « gazouillis » - pour parler en français correct – de personnes dans les tribunes, ou de collègues qui ne sont plus là, qui font des raccourcis et interprètent les propos de tel ou tel parlementaire aujourd'hui dans l'opposition. Cet amendement est un amendement profondément républicain, c'est pourquoi je crois que tous les patriotes sauront l'adopter.