Merci, monsieur le président. Je voudrais évoquer deux aspects de cet amendement. Le premier, c'est le long et difficile parcours pour aboutir à l'adoption. Il s'agit en effet d'un véritable parcours du combattant. Il me semble impératif de respecter les personnes qui décident de recourir à l'adoption. Nous devons aussi retenir des principes que vous avez largement convoqués depuis le début de ce débat, en particulier l'égalité de tous les citoyens devant la loi et l'absence de discrimination devant les procédures. Pour ces raisons, il me semble impératif de donner une assurance à tous les Français qui décident d'adopter ou viendraient à le décider. Il me semble très important que l'étude des demandes d'adoption reste impartiale.
Le second, c'est la nécessité de faire prévaloir, en matière d'adoption, le droit de l'enfant sur le droit à l'enfant qui, s'il devait être retenu, serait alors un droit de l'adulte. C'est une manière de rappeler l'intérêt supérieur de l'enfant. C'est la raison pour laquelle je vous propose cet amendement qui prévoit qu'aucun quota ne puisse être retenu. Voter cet amendement aurait finalement trois avantages : valider le principe que l'adoption consiste fondamentalement à donner des parents à des enfants qui en sont dépourvus et non l'inverse, valider le fait que la famille se doit d'être constituée dans l'intérêt et au service de l'enfant, et enfin maintenir le cap de l'intérêt général, quel que soit le vent des revendications particulières et minoritaires. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)