Madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, la protection sociale française est prisonnière d’une construction idéologique qui dessert le bien commun. Loin d’apporter le nécessaire soutien de l’État aux familles, le présent projet de loi de financement de la Sécurité sociale dévoile une nouvelle fois l’assemblage hétéroclite de l’intrusion universelle de l’État, de la gabegie et de la culture de mort. Je suis intervenu sur la quasi-totalité des PLFSS de la législature et le constat a le mérite de la continuité : le Gouvernement aura constamment servi les argentiers et leurs relais idéologiques, au détriment du bien commun et des Français.
Les chiffres sont comme toujours accablants : le maquillage budgétaire tient encore au massacre du monde hospitalier, qui voit la tarification des actes médicaux diminuer tous les ans, à la créativité fiscale et à la restriction des libertés d’installation. Vous osez vous féliciter des progrès de la branche famille, qui ne sont dus qu’à l’odieuse modulation des allocations familiales. Votre empressement à taxer les plateformes de l’économie collaborative jette les Français dans un parfait étonnement : ceux qui trouvaient là une manière de contourner la lâcheté politique comprennent que celle-ci se défend bien pour préserver ses prébendes.
Vous prétendrez que vous avez effectué quelques efforts. Je vous répondrai que le courage exige le rétablissement immédiat des comptes de la Sécurité sociale. Les solutions, chacun les connaît : mettre fin au laxisme dans les abus des transferts sociaux, inverser les flux migratoires, araser les régimes dérogatoires, majoritairement inadaptés à l’équité la plus évidente.
Vous promouvez dans les médias, à grand renfort de communicants coûteux, vos odes féministes. À quoi tient votre féminisme ? À permettre à l’État de s’emparer des petites filles en contournant l’autorité parentale et à chercher à augmenter le nombre d’avortements ?