En revanche, quand on sort de l’idéologie, les femmes sont trahies. Les aides à domiciles s’inquiètent de vos manigances. Le nouveau calcul afférent à l’impôt à la source, sous couvert d’individualisation, est un nouveau coup – et coût – porté aux familles. Les promesses de soutien massif aux crèches sont oubliées. Qu’en conclure ? Simplement que vous draguez des officines dépassées, par intérêt électoral, en sacrifiant le réel intérêt des femmes.
Il est vrai que les Français connaissent parfaitement vos ficelles. Jérôme Cahuzac les a d’ailleurs exposées lors de son procès, en rappelant les liens entre l’industrie pharmaceutique et les partis politiques. À ce titre, à l’article 49, les constructions baroques sur le Fonds de financement de l’innovation thérapeutique laissent songeur. Préparer les dépenses sociales à venir est certes louable mais l’outil proposé semble parfaitement perméable à des interactions douteuses.
Je reviens un instant sur l’article 50. Je suis extrêmement inquiet de la disposition qu’il contient et des conséquences qu’elle aura sur le travail des pharmaciens. Nous savons que, cet été, le ministère est vertement intervenu pour contrer la clause de conscience dans la profession. Les pharmaciens ne faisaient pourtant que demander la liberté de ne pas administrer des médicaments qu’ils jugent mortifères, c’est-à-dire appliquer le serment de Galien. Évidemment, vous leur avez opposé un refus. Je mène actuellement une série d’auditions à l’Assemblée à ce sujet ; elles sont accablantes pour votre ministère et vos méthodes.
Combien de suicides à cause du scandale du RSI, le régime social des indépendants ? Combien d’enfants perdus à cause de la propagation de la culture de mort ? Combien d’enfances contraintes du fait de la guerre faite aux familles de la classe moyenne ? Combien de décès et de souffrances insupportables à cause de la désertification médicale que subissent nos territoires ?