Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 25 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

C’est dire aussi combien votre politique de prétendue redistribution envers les plus pauvres est également un échec.

En matière de garde d’enfants, les résultats ne sont guère plus réjouissants. Entre 2013 et 2015, 17 960 places en crèche ont été créées, soit moins de 20 % de ce que vous aviez prévu. Pendant ce temps, le nombre d’enfants gardés par une assistante maternelle a reculé de 16 500 places. Les perspectives pour 2017 sont plus graves encore, avec l’arrivée à l’âge de deux ans des enfants qui seront touchés par la mauvaise réforme du congé parental – j’y reviendrai en défendant mes amendements.

J’aurais également souhaité vous parler des familles avec enfants handicapés, qui ne trouvent pas de places d’accueil adaptées aux spécificités du handicap de l’enfant : jamais elles ne se sont senties aussi abandonnées.

Mais le temps qui m’est imparti m’oblige à conclure, pour confirmer à Mme la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes – qui n’est plus sur nos bancs ce soir – que sa politique ne correspond pas à notre vision des familles. Les conséquences de cette politique se font déjà sentir sur la natalité. Non, madame la ministre, ce n’est pas à la politique familiale d’assurer la redistribution des richesses, mais bien à l’impôt. Et puisqu’il s’agit de votre dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale, je forme le voeu que vos successeurs fassent clairement le choix de revenir à une véritable politique de compensation de l’arrivée d’enfants dans un foyer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion