Intervention de Joëlle Huillier

Séance en hémicycle du 25 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoëlle Huillier :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, c’est le cinquième projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté par cette majorité. Depuis 2012, le bilan est globalement bon, exceptionnel même si l’on se remémore l’état inquiétant dans lequel nous avions alors trouvé les comptes sociaux. Souvenez-vous du trou – que dis-je, du gouffre financier ! – hérité de nos prédécesseurs : 4 milliards d’euros de déficit, toutes les branches déficitaires ou presque, et une dette sociale astronomique qui n’en finissait pas de grimper.

Aujourd’hui, qu’en est-il ? Fin 2015, le déficit était réduit de moitié et la commission des comptes de la Sécurité sociale nous annonce des chiffres meilleurs que prévu pour 2016, de sorte que les trois quarts du déficit auront été résorbés d’ici la fin de cette année. Cette réduction constante a aussi permis, dès 2015, une diminution de la dette. Mieux, deux branches sur quatre – accidents du travail et maladies professionnelles, et vieillesse – sont désormais excédentaires, tandis que la branche famille n’est plus très loin de l’équilibre et que le déficit de l’assurance maladie poursuit sa réduction, même s’il reste encore trop important.

Je ne veux pas occulter la situation du Fonds de solidarité vieillesse, dont les comptes restent trop dégradés. Je souhaite que le retour à l’équilibre du régime général des retraites permette d’organiser son redressement progressif. Des premières mesures sont d’ailleurs proposées dans ce texte.

Quoi qu’il en soit, les résultats sont là et la perspective d’un quasi-retour à l’équilibre de la Sécurité sociale à fin 2017 devrait tous nous réjouir. En effet, nous n’avions pas connu cette situation depuis 2001, sous le gouvernement Jospin. De là à dire que la gauche résorbe toujours les déficits laissés par la droite, il n’y a qu’un pas qu’il serait aisé de franchir…

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