Avec l'orientation de notre ministre des affaires étrangères, une prise de conscience est en train de s'opérer au sein de notre maison. Laissez-nous un peu de temps pour nous adapter tout en trouvant les moyens de sauvegarder le déliement, qui est une orientation internationale. Au niveau de l'OCDE, il serait difficile de revenir sur cette règle.
Quand nous faisons à la Chine un prêt aux taux du marché, compte tenu de notre niveau de taux d'intérêt, il est déclarable en APD et sans bourse délier pour l'État. Comment, sans cela, pourrions-nous atteindre l'objectif de 0,7 % du PIB alors que nous ne sommes même pas aux 0,50 % d'il y a deux ans ? Nous sommes à peine à 0,46 %. Ou alors, il faut suivre le conseil de la Cour des comptes et assumer de ne pas être capable de tenir un pourcentage. Aujourd'hui, même si on nous reproche de consacrer peu de dons à l'Afrique subsaharienne, notre modèle permet encore de le faire. Compte tenu de nos contraintes budgétaires, le Gouvernement a accompli un tour de force extraordinaire pour sanctuariser les dons du programme 209.