Rien ne nous oblige à être naïfs. Avec Nicole Ameline, nous avons rencontré le représentant de la Chine en RDC. Il ne nous a pas parlé d'aide liée ou d'aide déliée ; il nous a parlé des affaires qu'il était en train de faire là-bas. Il ne nous a pas parlé de taux monétaire ; il nous a parlé de ce que je traduis comme un pillage de ressources naturelles. À côté de lui, nous faisions figure de rigolos. Je veux bien qu'on cherche à éviter les problèmes avec les uns ou les autres, mais, à un moment, il faut savoir ce que l'on veut. L'Afrique francophone, vous avez raison, est bien moins puissante que l'Afrique anglophone, avec des taux de croissance plus faibles. Si, demain, ils se retrouvaient à niveau, encore faudrait-il que nous soyons suffisamment agressifs pour défendre nos savoir-faire et pour continuer à aider sans laisser les autres récupérer à notre place les matières premières et les richesses.