Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 30 janvier 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Les députés qui ont contribué au rapport de la commission d'enquête que j'ai eu l'honneur de présider, puis l'ont adopté à l'unanimité, ont souhaité placer les usagers au centre du système de transport. Or nous sommes aujourd'hui confrontés à un problème hors norme : un seuil de rupture est atteint, de sorte que les usagers ont le sentiment de « vivre une galère » au quotidien.

Cette situation est due à des décennies de sous-investissement, mais aussi à un problème d'aménagement du territoire. Doit-on continuer à installer bureaux et activités économiques au sud et à l'ouest, en première couronne, et à construire des logements au nord et à l'est ?

Nous avons besoin d'une vision d'ensemble de l'avenir du réseau ferré rapide d'Île-de-France. Elle doit être le fait de la SNCF, de RFF et de la RATP, en lien avec le STIF, mais aussi tenir compte du futur réseau Grand Paris Express car les réseaux ne peuvent pas être pensés de façon séparée. En outre, il est indispensable de remédier aux dysfonctionnements qui handicapent la compétitivité de l'Île-de-France et posent en conséquence un problème à l'ensemble du pays.

Le rapprochement voulu par l'État entre RFF et la SNCF me semble constituer un progrès en termes de gouvernance. L'amélioration de la co-exploitation des lignes A et B du RER par la SNCF et la RATP correspond à l'une des recommandations de la commission d'enquête. Peut-on nous en dire plus sur la co-exploitation de la ligne A ? Des rames à double niveau circulent désormais sur cette ligne : ne pourrait-on envisager qu'il en soit de même sur la ligne B ?

Dans le tunnel Châtelet-Gare du Nord, est-il physiquement possible d'atteindre les trente-deux missions à l'heure prévues en périodes de pointe – vingt pour le RER B et douze pour le RER D ? Comme le préconisait la commission d'enquête, il faudrait se prononcer à brève échéance sur la possibilité d'un doublement de ce tunnel.

Avoir, comme je le souhaite, une vision globale du transport ferré francilien suppose de sécuriser les ressources financières. Nous devons aussi en finir avec les visions à court terme : songeons qu'aujourd'hui, personne n'est en mesure de prédire ne serait-ce que les reports de flux de voyageurs qu'induiront la réalisation du Grand Paris Express, puis son achèvement.

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