Intervention de Patrice Carvalho

Réunion du 30 janvier 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Je remercie les intervenants pour les informations qu'ils nous ont données, en particulier M. Pepy qui, à son habitude, n'a pas pratiqué la langue de bois !

Quand on peut débloquer des milliards pour aider le monde industriel sans aucune contrepartie, on doit pouvoir faire de même pour transporter nos concitoyens dans de meilleures conditions. J'ai bien noté tous les progrès accomplis, mais, dans le même temps, le trafic s'accroît. Pourriez-vous nous donner une idée de l'écart entre l'offre et les besoins, telle qu'il est aujourd'hui et tel qu'il pourrait être dans dix ou vingt ans ?

La source de bien des difficultés est dans la concentration des sièges sociaux et des services de l'État à Paris. Cependant, si on envisage le coeur léger de fermer un site de PSA, c'est une tout autre chanson quand il s'agit de transférer une administration en province !

L'obligation de traverser Paris pour un transfert entre l'aéroport d'Orly et celui de Roissy Charles-de-Gaulle constitue un autre problème auquel il faut s'attaquer dès maintenant.

Pour améliorer les transports, on ne peut faire l'économie de grands travaux, et donc d'investissements lourds et complexes. Les usagers se plaignent que la réalisation de ces projets soit sans cesse reportée, mais les élus se heurtent au même constat. Même en zone rurale, il faut huit à dix ans pour qu'un simple projet de route aboutisse : étude d'impact sur le milieu aquatique, études faunistique et floristique, fouilles archéologiques, recours intentés par des associations ou des particuliers… Toutes ces procédures ont sans doute leur raison d'être, mais une rationalisation s'imposerait. Ainsi, si toutes ces études pouvaient être conduites simultanément, on gagnerait des années !

À ce propos d'ailleurs, j'appelle l'attention de la Commission sur une inégalité entre Paris et la province : un maire rural qui veut faire un lotissement doit d'abord viabiliser. À Paris, on peut construire sans se préoccuper de la desserte ni des abords ! Il y a vraiment deux poids, deux mesures.

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