Intervention de Sophie Mougard

Réunion du 30 janvier 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Sophie Mougard, directrice générale du Syndicat des transports d'Île-de-France, STIF :

S'agissant des RER B et D, le STIF a passé commande à RFF d'études de faisabilité sur le doublement du tunnel Châtelet-Gare du Nord, ce qui devrait, nous l'espérons, nous permettre d'examiner différents scénarios à partir de la fin du premier trimestre, puis d'en arrêter un et, enfin, d'inscrire les financements pour les études de ce projet qui ne concerne pas moins de 1,4 million de voyageurs.

En Île-de-France, il existe 1 400 lignes de bus. Depuis 2006, près de 1 000 lignes ont été renforcées. En 2012, cela a été le cas de 122 lignes, pour 24 millions d'euros : cet effort respecte d'assez près la trajectoire fixée dans le plan de déplacements urbain en vue de permettre au bus de prendre toute sa part dans le report modal d'ici à 2020. Les élus ayant souhaité une accélération du mouvement, il est envisagé de doubler cette enveloppe dès l'année 2013 et un grand « plan bus » est en cours d'élaboration. Ses grandes orientations consistent à rendre ces réseaux de bus attractifs et efficaces, en lien avec les modes de transport plus lourds et avec les tramways ; à désengorger les lignes surchargées ; à améliorer l'intermodalité en favorisant les correspondances entre bus et trains ou une harmonisation de leur cadencement, voire en créant pour certaines communes de grande couronne qui en sont dépourvues une ligne de bus qui « rabattra » sur les gares. Ce plan vise en outre à s'adapter à l'urbanisation actuelle et future en desservant les pôles majeurs et de niveau secondaire, sans négliger une desserte plus fine des territoires. En vue d'atteindre tous ces objectifs, nous travaillons avec les opérateurs et avec les collectivités locales, à la fois pour élaborer le diagnostic et pour définir une perspective pluriannuelle.

Monsieur Denis Baupin, une étude est engagée avec les services de l'État, notamment avec la Direction des routes Île-de-France (DIRIF), pour identifier les sections autoroutières susceptibles d'accueillir les transports collectifs sur une voie dédiée et pour examiner les aménagements nécessaires.

Pour ce qui est des parcs relais, je rappelle que le stationnement relève de la compétence des communes et des communautés d'agglomération, le STIF n'intervenant qu'en appui, dans le souci de favoriser l'intermodalité. Nous allons bien sûr privilégier le rabattement sur les gares des « modes actifs » – vélo et marche – lorsque cela paraît pertinent, mais également le rabattement des bus. Un schéma directeur spécifique adopté par le conseil du STIF permet d'aider les collectivités qui souhaitent créer de ces parcs relais en subventionnant ces aménagements à 75 %, parfois même davantage. Il est important de s'assurer que ces parcs restent en bon état de fonctionnement, pour ne pas avoir à les rénover tous les dix ans et pour garantir le maintien d'un service de bonne qualité. C'est pourquoi le conseil du STIF a jugé qu'un apport de l'usager était souhaitable.

Je sais que les usagers de la ligne 13 attendent avec impatience le déploiement du système OURAGAN, mais la RATP a développé par ailleurs le système d'exploitation OCTYS qui a permis, en améliorant l'exploitation des métros et en raccourcissant l'intervalle entre les rames, de moderniser un certain nombre d'autres lignes.

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