Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 19 octobre 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

J'approuve l'essentiel de ce qui a été dit, et je défendrai des amendements destinés à augmenter l'aide publique au développement car, pour reprendre une formule utilisée par un ancien Président de la République, j'ai le sentiment que le Sahel brûle et que nous regardons ailleurs. Une prise de conscience doit absolument se faire sur ce point, budget après budget, et l'on ne peut qu'espérer que la question des réfugiés conduise à ce que l'Occident modifie le regard qu'il porte sur les pays faisant l'objet de l'aide au développement.

Je ne pense pas qu'il faille opposer les dons aux prêts. Si les prêts et les avances remboursables peuvent constituer un moyen efficace pour permettre aux pays qui en ont besoin d'investir dans la construction de services publics et de grandes infrastructures – de ce point de vue, la seule limite est constituée par les rendements financiers que l'on attend de ces investissements –, les dons sont tout à fait indispensables lorsqu'il s'agit d'investir dans des éléments qui n'apporteront pas de retour financier, ayant vocation à être des services gratuits : je pense à l'éducation, à la construction d'une administration digne de ce nom, ou encore à la santé.

En ce qui concerne les dons, vous avez évoqué un manque de moyens de financement de 15 milliards d'euros par rapport aux projets. J'aimerais savoir si nous disposons d'une évaluation précise des moyens qui seraient nécessaires pour permettre un développement rapide et une stabilisation dans ce domaine, et s'il a été procédé à une mise en relation entre les financements existant aux niveaux mondial, européen et national. Enfin, pouvez-vous nous préciser quel est le positionnement de la France par rapport à d'autres pays européens – notamment l'Allemagne et le Royaume-Uni – en matière d'aide bilatérale au Sahel ?

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