Les familles ont été particulièrement malmenées sous ce quinquennat. La baisse des prestations a touché 3,2 millions de familles avec enfants, issues principalement des classes moyennes ou pauvres. Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’UNAF, selon laquelle 160 000 familles vivant sous le seuil de pauvreté seraient affectées par la non-revalorisation du montant de la prestation d’accueil du jeune enfant et par la réforme de la prime de naissance. Le montant de cette dernière a été divisé par deux et son versement est désormais effectué deux mois après la naissance, alors que les famille en ont besoin avant. C’est en milliards d’euros que se comptent les économies qui auront été faites sur le dos des familles.
D’après les chiffres de l’INSEE du 1er janvier 2016, le taux de natalité a baissé en 2015, ce qui augure mal de l’année 2016. Entre 2013 et 2015, 17 960 places en crèches ont été créées, soit moins de 20 % de celles promises. Pendant ce temps, le nombre d’enfants gardés par une assistante maternelle a reculé de 16 500. La baisse des aides financières pour les autres modes de garde incite les parents à avoir recours à la crèche, qui est pourtant le mode le garde le plus coûteux pour la collectivité. En définitive, ce sont encore les familles qui ont trinqué sous ce quinquennat.
Enfin, je ne sais pas si l’on peut parler de réussite, lorsque les conséquences de la politique familiale se font sentir sur la natalité. Dans tous ces domaines, madame la ministre, votre politique ne correspond pas à la vision que nous nous faisons des familles.