Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 27 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 — Assurance maladie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Je suis toujours inquiet quand la notion de démocratie est affublée d’un complément : la démocratie est aujourd’hui mise à la sauce sanitaire, elle le sera demain à la sauce environnementale. Derrière, on crée des instituts de formation, on étatise ces corps, on en fait de nouvelles autorités qui jouent un rôle et pèsent dans la décision publique. D’une certaine façon, on délégitime ceux qui devraient pouvoir se prononcer : les associations, les individus, les élus locaux et les professionnels.

Le dispositif proposé aurait pour effet de professionnaliser ceux qui représentent telle ou telle pathologie. Or, en ce domaine, le bénévolat, la générosité, le mécénat, les dons devraient toujours prévaloir sur la professionnalisation, qui ne donne pas toujours le meilleur résultat. Comme nous avions dénoncé il y a deux ans l’institut créé pour former ces personnels, qui permet d’ailleurs de recaser quelques membres de cabinets en mal d’avenir, nous nous élevons contre le financement public proposé. À l’heure où, pour économiser quelques centaines de milliers d’euros, les caisses primaires d’assurance maladie doivent arrêter d’expédier par voie postale les imprimés aux médecins conventionnés, qui devront les chercher eux-mêmes, cette décision est surprenante.

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