Vous proposez, madame la ministre, de constituer des équipes de médecins libéraux remplaçants auprès des ARS pour soutenir les médecins libéraux installés en zone sous-dense. Je souhaite vous faire part d’une réserve sur cette proposition. En effet, dans ma région, je n’ai pas connaissance de véritables problèmes de remplacement. Au contraire, je considère que cette mesure pourrait constituer un frein à l’installation en zone sous-dense, car les jeunes médecins se satisfont de remplacements et ne s’installent pas : ils exercent où ils veulent au sein d’une région, quand ils veulent, avec une garantie de revenus assurés par les remplacements.
Le Conseil de l’ordre indique que les médecins s’installent de plus en plus tard, à 41 ans. En effet, les jeunes médecins apprécient la souplesse des remplacements et trouvent dans ce mode d’exercice un équilibre. Ce faisant, ils ne répondent pas à l’attente des territoires, qui cherchent des professionnels acceptant de participer aux projets médicaux de territoire, impliqués avec les acteurs locaux pour apporter à nos concitoyens les soins et l’accompagnement qu’ils attendent.
En revanche, le fait de permettre aux étudiants en médecine autorisés ou aux assistants spécialistes de venir en appui de médecins installés dans les zones sous-denses me semble une bonne mesure. Je soutiendrai donc votre amendement, madame la ministre, mais je souhaiterais que vous me confirmiez l’existence de garde-fous empêchant le développement du remplacement comme mode d’exercice.