Le présent amendement est quasi identique aux précédents. Il s’en différencie dans la mesure où il propose une expérimentation du conventionnement à l’assurance maladie d’un médecin s’installant en zone sur-dense, sur une durée de trois ans. Je veux moi aussi vous livrer quelques chiffres car j’ai parfois l’impression qu’on ne vit pas dans le même pays. Je rappelle que 3,2 millions d’usagers vivent dans un désert médical, c’est-à-dire un territoire où la densité médicale est inférieure d’au moins 60 % à la moyenne nationale, selon une étude de la revue UFC Que Choisir de 2016. Cette pénurie touche aussi la présence de spécialistes ; on observe alors une inflation de dépassements d’honoraires : 80 % de la population vivent dans une zone déficitaire en gynécologues ou en ophtalmologistes de secteur 1. J’en sais quelque chose dans mon département.
En Vendée, on a organisé un « doctor dating » ! C’est dire la gravité de la situation.