Un amendement no 154 cosigné par près de soixante-dix députés, 10 000 médecins de moins en dix ans : ces deux chiffres montrent l’ampleur du phénomène et la gravité de la situation. Quand on évoque les déserts médicaux, on pense aux territoires ruraux peu denses ou éloignés des grands axes ou des métropoles. On pense aussi aux quartiers périurbains. Je souhaite cependant appeler votre attention sur une situation qui explose dans ma circonscription.
À Rochefort, principale ville de ma circonscription, qui compte 25 000 habitants et qui, proche du littoral, a vu renaître la frégate de Lafayette, les médecins généralistes partant à la retraite ne trouvent pas de remplaçant et les médecins en activité sont dans l’incapacité de recevoir de nouveaux patients, car ils travaillent de 9 heures du matin à 21 heures. Cet été, j’ai été contactée par des familles qui venaient de s’installer à Rochefort et ne trouvaient pas de généraliste dans la ville où ils habitaient désormais. Leur incompréhension et leur désarroi étaient complets.
Une offre médicale équilibrée est un élément du bien vivre dans un territoire, et donc de l’attractivité de celui-ci. Je soutiendrai donc les amendements proposés, en souhaitant que l’évolution des déserts médicaux soit étudiée dans toutes ses dimensions, y compris dans les petites villes.