Le phénomène auquel nous sommes confrontés n’est que la conséquence de la désertification rurale et de la diminution du nombre de médecins formés sous l’effet d’un numerus clausus évidemment beaucoup trop contraint. Madame la ministre, je souscris bien évidemment à votre analyse : la méthode contraignante du conventionnement sélectif dissuade les vocations médicales et les décisions d’installation dans les zones sous-dotées. C’est donc une méthode contre-productive, qui donnerait évidemment lieu à des dérives à caractère commercial.
Seul le volontariat peut être une solution, avec des maisons médicales pluridisciplinaires, des cabinets secondaires et des solutions souples. Pourquoi ne pas ouvrir une réflexion sur une voie originale consistant à élargir le numerus clausus de plusieurs centaines de places à la fin de la première année des études de santé, sous condition pour les étudiants admis à ces places supplémentaires d’exercer pendant un certain temps en zones sous-dotées.