Je comprends l’inquiétude et l’impatience de nos collègues. Mais je vous le dis avec beaucoup d’humilité : vous ne pouvez pas, chers collègues, contrarier le temps long des études et de l’installation par une mesure totalement inopérante.
Il suffit en effet de regarder l’atlas de la démographie médicale : nous sommes sur une pyramide que vous n’inverserez pas avant au minimum 2025. C’est une réalité objective dans à peu près toutes les régions françaises. J’ai cité l’exemple de la région parisienne, dont on pense qu’elle est sur-dotée : 19 000 généralistes en 2007, un peu plus de 15 000 en 2016 et 12 400 en 2025. Cette réalité concernant les médecins généralistes touche toutes les villes, toutes les campagnes, toutes les banlieues.
Pour les spécialistes, il existe des niches dans les métropoles, et notamment à Paris. Ainsi, il y a 250 gynécologues-obstétriciens à Paris, et c’est là que vous ferez du conventionnement sélectif ! Vous n’aurez aucune chance d’obtenir un généraliste supplémentaire ou un gynécologue-obstétricien supplémentaire dans vos villes paupérisées en médecins en faisant du conventionnement sélectif.